Salut, ô toi, mistral de notre Provence,
Tu secoues le cyprès, l’olivier et le thym,
Emblème d’une belle région de France,
Tu tournes autour des mas, tel un grand serpentin.
Tu emportes avec toi le vol des abeilles,
Tu tournes en tourbillons, épais et poussiéreux,
Ton souffle écarte les nuages du soleil,
Et distribue au loin, les rayons généreux.
Avec fureur, tu hurles dans les cheminées,
Et ensorcèle les grandes girouettes,
Gesticulant au ciel, tels de grands moulinets.
Mais en Provence, personne ne s’inquiète.
Tu peux souffler, te gonfler, siffler et gémir,
Les Gens n’en perdront pas pour autant, la raison.
Je sais qu’au cours des jours, tes forces vont faiblir,
Et laisser une grande place à la saison.
La chaleur sera là , suffocante et sèche,
Les cigales seront dans les grands platanes,
Le Provençal fera sa sieste à la fraiche,
Et les moucherons titilleront les ânes.
Et toi sacré mistral, tu fais parti du coin,
Ici tu es chez toi, installé comme un roi.
Et quand tu passeras sur les bottes de foin,
Siffle dans le grand champ, et jette un Å“il sur moi.
Michel GRANIER
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