C’est sous un ciel gris
Que les voiliers sont partis
Les moutons d’eau en rivale
Coursaient follement
D’une opiniâtre bravoure
Ils avançaient sans broncher
Les ailes blanches de l’azur
En bénissaient leur chemin
Des regards jetés à la mer ,
Assoiffés, aguerris, de victoire
Pendaient sous les voiles des hommes
Et de leur proue rêche, effrontée
Pour qui le triomphe d’homme ou mer ?
On ne sait trop, tant l’écume bouille
Du prestige, d’un trop plein de confiance
On ne sait trop, tant l’ardeur s’y mêlent
Au fil d’arrivée, se concertent en secret
À savoir si la force de l’homme
Dépasse celle de l’eau et sa fureur
En ce jour, ni perdant, ni gagnant
On ne sut trancher, foi de marin.
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sylvianni