Quand personne n’est dehors
Que le froid glace et transit
Je sors mes idées noires
À la lueur de la lune
Sur le chemin enneigé
Je les accroche, là ,
Aux branches dénudées
Qui vaillamment secouent
Leur immonde noirceur
Je me déleste ainsi
De mon lourd manteau
Qui empesait mes pas
De grimaces amères
Maintenant, je peux changer d’habit
Troquer mes guenilles, en tenue de soirée
Je suis prêt pour célébrer
Je suis en tout point léger
En pas de deux nous danserons
Sur la dentelle blanche des flocons
En confettis, les cendres posthumes
De ma noirceur transmuée
De la lumière, du mystère
Plus rien ne me sépare
Au coin du feu, je m’éclaire
Les soirs de grande misère.
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sylvianni