- Non aucunement, ne croyez pas cela
Moi, ce qui me cause le plus de tracas
C’est d’être poursuivi tel un vulgaire gibier
Ce qui m’oblige à demeurer dans mon terrier.
Pour le petit âne, la comparaison avait avantage
De voir que les humains, en fonction de leur âge
Au lieu de blesser par quelques vilains mots
Utilisaient d’autres armes pour bien d’autres maux.
- Je vous plains mon ami de ce triste constat
Vous qui subissez ce déplorable attentat
L’adulte est-il plus mauvais que ses rejetons
Et de son fusil plus cruel que leurs coups de bâton !
- Hélas oui, répondit le lièvre, il en est ainsi
Toute ma famille l’a malheureusement subi
Je suis dans cette pâture leur dernier représentant
Et j’espère pour vous qu’il n’en soit pas autant.
Là où malheur associe des natures différentes
Point de jalousie pour une meilleure entente
Entre l’âne et le lièvre, cousins par les oreilles
Une harmonie conjuguée ou chacun se surveille
Tout en créant chez eux une réelle amitié
Apportait maintenant un peu de tranquillité.
Quand les chasseurs approchaient
L’âne aussitôt se mettait à braire
Quand leurs enfants arrivaient
Le lièvre se proposait de les distraire.
Dans tout malheur on peut trouver du bon
Cessons de nous plaindre, retenons la leçon.
Chibani
Cette fable a été primée lors d'un concours mondial organisé par la ville de Château-Thierry avec réception en grande pompe et en costumes d'époque. Un merveilleux souvenir pour mon premier essai de concours.