Sur la rive de l’exil
une brise aux mains veloutées
berce et secoue les roches
granulaires de la mémoire
Tombent des flocons d’argile
Poussières
de ma peau
des souvenirs
tant usés
voyageant dans les laves
boueuses de volcan
se déversant
dans l’océan agité
de mon être
Obstinées
Imperturbables
Résistantes
Elles s’incrustent
dans les déchirures
de mon cœur
Lorsqu’une grande vague
déferlante
frappe le front du rivage
Bouche ouverte
à la langue ondulante
brasse mon sang boueux
Le temps qu’un ressac
engloutisse
Le tout dans l’abysse
creusé dans la grande mer
par la force
de mon soupir !
rivedusoleil
16/3/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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