J’aime lire, ici, au clair soleil
M’ébouriffer l’âme des grands vents
Que les poètes, figent, un instant
Pour en extraire, volutes de mots
Leurs fronts, comme immense ciel
S’illuminent d’élégance
Et si par vallées, on court, d’instance
On peut voir, tout l’espace devant
C’est sous les arbres inclinés, sens aux aguets
Que se cachent les géants aux couleurs de papier
Observant, silencieux, le gracieux vol
De la vie, sous traînées d’étoiles vivifiantes
J’aime, ici, me fondre au décor
Me laisser enjĂ´ler de grands espaces
Toucher l’inexorable du bout des doigts
En respirer tout l’ardeur du moment
C’est ici, que j’aime être
Au centre du village
Où l’on entend le chant du vent
Transporter les mots en cavale
Les mots des poètes
Ces géants de l’azur
Qui tête nue se promène
Couvrant leur esprit
D’un filet d’univers
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sylvianni