Le crépuscule de ma vie
Il est délicat de penser à l’avenir,
De méditer sur la fin de son existence.
La véracité est dans notre devenir,
Prier est utopique face Ă la sentence.
On ressent chaque jour la vie qui s’échappe,
Des sensations bizarres, inconnues, nous agressent.
Le funeste crépuscule vient de frapper,
Nous faisant ressentir ses perfides caresses.
Au fond de moi, je sens les derniers battements,
De ce cœur fatigué qui a beaucoup donné.
J’adorerais me battre avec acharnement,
Négligeant le poids exorbitant des années.
Les données tragiques de ma santé m’exhortent,
Ă€ me laisser aller sur mon dernier chemin.
Seul avec moi-mĂŞme, sans aucune escorte
Je dois admettre des jours, sans lendemain.
Il n’y a personne qui veut partager ma peine,
Les gens sont loin, très loin de mes pénibles émois
Pas une belle âme pour partager mes chaînes
Pour m’assister sagement dans mes derniers mois.
J’aimais les gens, je souhaiterais qu’ils soient là .
Le cœur à ses raisons que la raison ignore,
SĂ©paration peut se faire sans falbalas,
Mais parfois, c’est consternant, et pas indolore.
Au crépuscule de ma vie, j’écris ces mots,
Poésie de vérité sans mauvais esprit.
Une fiction instinctive, comme un marmot
Qui rêve à un merveilleux départ… à tout prix !
Présentement, le juge suprême m’appelle,
Il est temps pour moi de tirer ma révérence.
Même si quelques contrariétés m’interpellent
Je dois solliciter une grande clémence.
Daniel Lefebvre
20.10.2018
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