Quand l’hiver prenait dans mon pays
Les navires figeaient dans la glace
Les doigts s’engourdissaient sous le froid
Mais pas la langue de mon patelin
Les gens veillaient à la chandelle
Entretenues par l’exagération
Des cancans riches, épiant l’ennui
À toute heure du jour et de la nuit
Les contes, vieux comme le monde
Faisaient grincer les portes closes
Les bouches pleines de salive
Comme la marée haute du soir
On se mettait à raconter
Pendant que les bateaux dormaient
Les vérités drues repassées au fer
Des femmes braves du village
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sylvianni