Je suis la seule à la connaître
En ses racines émergées
Nous sommes liées d’un sortilège
Dont je me gave, en plein coeur
Ces vieux mots que je griffonne
Sortant du temps des basses-terres
C’est toujours, toi qui me les souffle
Aux murmures de la forêt
Ton visage est l’univers
Dont je tire ma révérence
Tes pas feutrés riment le silence
D’un monde caché entre nous deux
Je parle de toi, comme d’un secret
Que je surprends à dévoiler
Nous sommes liées d’un sortilège
À la flamme de mon tombeau
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sylvianni