J’entends un frêle murmure
À mon oreille, qui susurre
Ô poète lance un cri doux
Le cœur du pauvre chavire
Et souffre en ce temps du délire
Ses pieds déchirés par les cailloux
En ce temps les pauvres se lamentent
Leur souffrance, le vent la raconte
Eux, ils ne cessent de marcher, encore et encore
Parfois ils se lancent des soupirs sonores
Fatigués, ils s’adossent contre les murs
Et ils s’allongent sur le sol dur
Je ne me sentis plus humain
Quand je vis deux fillettes dormir sur le trottoir
Pas loin d’un dépotoir
Les gens ne voient plus rien
Aveuglés par l’indifférence
Gommée en eux est la conscience
On dit que la terre est amoureuse
Du soleil
Et que ce dernier brûle pour elle
La lune jalouse et furieuse
Leur lance parfois, je vous vois, je veille
Ainsi sont les âmes frêles
----------------
https://www.edilivre.com/peregrinations-29f53ef39f.html/
https://www.edilivre.com/le-spleen-de-la-logique-de-l-absurde-2c490d0b23.html/