Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
185 utilisateur(s) en ligne (dont 157 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 8
Invité(s): 177

ZAGHBENIFE, berrichonne, BOUCHARBA, Sybilla, Océaniclaude, Cristal, yoledelatole4, Fax2014, plus...
Choisissez
LOKI
HĂ©bergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Contes et nouvelles (seuls les textes personnels sont admis)
     Le fils du cultivateur
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
sylvianni
Envoyé le :  19/9/2018 11:38
Plume de platine
Inscrit le: 20/6/2015
De:
Envois: 2014
Le fils du cultivateur
Souvent je suis tombé amoureux. Ma première flamme était la belle Florence, avec ses yeux rieurs, ses yeux noisettes,
sa longue chevelure, je ne voyais qu’elle. Alors je lui ai offert un casseau de framboises. Elle en a été ravie, nous avons partagé notre festin, dans la cour de récréation, à l’abri des regards des curieux. Les framboises goûtées et consommées, ont laissé sur Florence, une bouche couleur rose amour, qui me donnait envie de l’embrasser, mais au lieu de m’offrir ses lèvres, elle m’a offert sa joue . Ma belle Florence est déménagée quelques semaines plus tard. J’errais dans un grand dédale, je ne me nourrissais plus que de ce petit fruit potelé jusqu’à ce que le plant rabougrisse dans le jardin. Comme je ne voulais quand même pas mourir de faim, je me suis tourné vers les épis de maïs.

Ce régime a porté fruit, en m’engraissant quelques peu. Ainsi, je devenais plus attrayant que la silhouette poteau de téléphone que j’avais auparavant. En septembre, nouvelle année scolaire, nouveaux élèves, je ne donne pas de commentaires sur les nouveaux garçons de la classe, mais je vous parlerai d’Amalia, quel joli prénom! Je n’avais jamais entendu un si beau prénom, doux comme un cocon de papillon. Elle m’a dit qu’elle était Allemande, peu m’importe, son accent me donne des frissons, j’adore écouter ses exposés oraux. Une plus grande passion, méritait un plus gros fruit, je lui ai donc offert des oranges. Elle a refusé mon présent, me disant qu’elle ne mangeait que der Pfirsich. J’ai dit quoi? Elle m’a dit que pour aimer une Allemande, fallait au moins savoir ce qu’était der Pfirsich. J’étais bien embêté, aucun dans ma famille ne parlait allemand et à l’école, nous n’avons que des professeurs de français et d’anglais. Je suis donc allé à l’épicerie, pour me faire dire que c’était des pêches, mais que la saison est terminée et qu’ils n’en vendent plus. Mes chances d’avoir dans mes bras Amalia étaient bien pauvres. Encore plus quand le lendemain, je l’ai vu au bras de Loic, le séducteur de l’école. J’ai dû faire une croix sur la belle de mon cœur.



L’année a été longue, mes parents m’ont inscrit à un camp de jour, ce n’est pas vrai, encore! J’ai quand même 10 ans. Malgré mes protestations, j’ai dû m’y rendre, le moral dans les talons, juste à penser à jouer à des jeux enfantins tout l’été. Moi, ce qui m’intéresse, vous savez, ce sont les filles. Aucune dans mon groupe, ne suscite de réaction capillaire, oh! que l’été sera ennuyant! J’ai changé d’opinion, quand j’ai vu la monitrice. Toute petite, mais pleine d’énergie, elle chante comme une déesse, sait manier l’épée et est une experte dans les farces et attrapes. Je suis amoureux! C’est sûrement la fille de ma vie, je veux l’épouser. Mais que donne-t-on à une fille si exceptionnelle? Comme je suis un créatif, je ne fais jamais deux fois la même chose, alors pas question d’offrir des framboises, des oranges et les pêches, encore moi. Mon cœur ne bat que pour elle, je dois lui trouver quelque chose à sa hauteur.

Le lendemain, j’arrive, exténué. Marcher dix minutes avec un poids pareil sur le dos, ça vous use un gars. J’arrive avec ma cargaison, les yeux pleins d’espoir. Je lui dis salut Gribouille, ben oui, tous les employés ont des noms de camps! Reprenons, alors je lui ai dit : j’ai quelque chose pour toi. Elle pose son regard sur mes gros fruits verst rayés. Puis me dit oh! merci, tu es génial! Aujourd’hui on devait faire un punch, mais il nous manquait de fruits, ce sera parfait! Comment as-tu deviné? Puis elle s’est approchée, c’était le plus beau baiser sur la joue que j’ai reçu de ma vie.

Voilà, vous savez tout maintenant de mes amours du primaire, faudra attendre la suite, d’ici peu, j’entre au secondaire, j’aurai sûrement beaucoup de chose à raconter. Mais là, j’aurai un problème, dans mon jardin, je n’ai pas de fruit plus gros qu’un melon!


----------------
sylvianni

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster