Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
71 utilisateur(s) en ligne (dont 47 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 0
Invité(s): 71

plus...
Choisissez
eden33
Hébergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Contes et nouvelles (seuls les textes personnels sont admis)
     Le hallebardier
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
Pierni
Envoyé le :  14/10/2018 17:27
Plume d'argent
Inscrit le: 12/9/2018
De:
Envois: 468
Le hallebardier
Le hallebardier

Paul et Annette s'étaient mariés très jeunes en envisageant l'avenir sous son meilleur aspect.
Elle était couturière et son mari comédien frais émoulu d'un école d'Art dramatique.
Mais, les années passant, les réussites professionnelles de l'un et de l'autre divergèrent.
Annette, très habile de ses mains et douée pour créer des vêtements, travailla chez de grands couturiers, tandis que Paul allait de petits rôles en petits rôles, sans réussir à décrocher celui qui l'eût porté au devant de la scène.
Au fil des ans, Annette, qui avait espéré le voir triompher dans le rôle de Rodrigue ou de Cyrano de Bergerac, déchanta et finit par le mépriser et par le prendre en grippe. ''Tu n'es bon qu'à faire le hallebardier'' était son expression favorite quand elle voulait l'humilier.
Ils restèrent pourtant ensemble et, l'âge de la retraite étant venu, ils emménagèrent dans un petit logement qu'il réussir à acquérir dans une rue près du Canal Saint-Martin.

Comme à son habitude chaque matin, Paul, vers les dix heures, descendit avec son chien pour aller acheter son journal. Il vint ensuite s'asseoir sur un banc, devant l'eau du canal, pour goûter un petit quart d'heure de tranquillité avant de remonter chez lui
.
Or, ce matin-là, Paul s'endormit sur son banc, et fit un rêve.

"Il y avait une plage se sable blond inondée de soleil qui descendait vers la mer. Il n'y avait pas âme qui vive.
''Soudain se fit entendre un bruit de moteur et une automobile arriva sur la plage.
''Un homme en descendit, et Paul se reconnut.
''Il reconnut aussi son chien qui sortait de la voiture en aboyant.
''Il se vit ouvrant le coffre du véhicule, en sortir quelque chose de long enveloppée dans une couverture, la charger sur son dos et commencer à gravir par un chemin pentu un rocher surplombant la mer.
''Arrivé en haut du rocher, il se vit déchargeant son fardeau puis, après avoir soufflé, le reprenant pour le balancer dans le vide.
''Soudain, il entendit la sonnerie étouffée d'un téléphone qui était resté à l'intérieur du fardeau.
"Il aura fallu qu'elle nous emm....jusqu'au bout, dit Paul à son chien.

C'est à ce moment-là qu'une sonnerie étouffée de téléphone réveilla Paul. Il sortit son portable de sa poche et entendit Annette lui crier : Et alors? qu'est-ce que tu fous?
N'oublie pas que tu dois faire les carreaux si tu veux manger à midi !

Alors, Paul se leva, ramassa son journal tombé à terre, et se hâta de regagner le domicile conjugal, le chien sur ses talons.
Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster