Tous les matins du monde...
Tous les matins du monde sont porteurs de mes rêves
Créés dans l’heure sereine ou de passions sans trêves,
Dans des moments de sagesse ou de vies de bohèmes,
Dans les aurores radieuses ou crépuscules blêmes,
En splendeurs de printemps ou sécheresses d’étés,
En grisailles automnales ou neiges de clartés,
Pleins des feux scintillants des firmaments étoilés,
De la féerie des rayons des cieux ensoleillés,
Dans la majesté des immensités boréales,
Ou la magnificence des terres tropicales,
Devant l’onde paisible des lacs ensorcelants,
Ou des insoumis et glauques océans géants,
Lors des silences poignants ou lors des cris plaintifs,
Dans des transes téméraires ou hallalis craintifs,
Quand assoiffés de pureté, en élévation,
L’être semble éthéré et l’âme est communion,
Ou lorsque, tels des échos divins et étonnants,
Résonne, incomparable, le rire des enfants.
Tous les matins du monde sont porteurs de mes rêves,
Comme irisés coquillages de toutes les grèves ;
Perles, émeraudes, ou rubis, saphirs et jades,
Même s’ils sont des torrents ou encore des cascades,
Rivières de diamants, or, ou choses précieuses,
Ne se comparent guère à mes idées rêveuses,
Car mes rêves sont d’ordre différent, supérieur,
Ils languissent du désir que, seul, le vrai bonheur
Procure. L’allégresse qui naît spontanément,
Source généreuse du merveilleux sentiment,
De donner tout ce qu’on est, ce qu’on a, en l’offrant,
À un être qui est cher, ami, épouse, enfant,
Au voisin, au passant qui vient d’un pays lointain,
Étendant ainsi le geste à tout le genre humain,
Communiant le même souffle et la même pensée,
Sans souci matériel, sans la psyché gâchée,
Laissant foisonner dans nos âmes transportées,
Des gerbes aromatiques de fleurs diaprées.
Mes rêves que transportent les vents du littoral,
Vent du Nord, Sirocco, les Alizés, le Mistral,
Sont des hymnes à l’amour, sont la recherche du Graal,
Croisade éternelle du chercheur sans rival.
Mes rêves sont des vœux, et certains, réalisés,
Mais toujours, leurs horizons, plus loin sont transportés.
Cherchant la puissance du divin manifesté,
Car Dieu, toujours présent, est leur maître incontesté,
Même quand j’y mélange, d’autres divinités,
Ou des mythes païens sans paganismes effrontés.
Et vous, lecteurs, lectrices, naïfs ou avisés,
Quel que soit l’endroit où vous êtes situés,
Vous qui lisez mes écrits en poétiques thèmes,
Vous faites bien tous partie des vœux de mes poèmes.
@ In ‘Au fil du temps’
----------------
Mandovi
- Il y a plus de mystère dans un grain de sable, que dans tout le savoir humain (auteur inconnu)
- Il existe deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine...mais pour l'univers, je n'en suis pas encore certain. (Albert Einstein)