Nous venons au monde
La bouche grande-ouverte,
Criante,
Le nez lion,
Les mains virevoltantes
Et les pieds dans l'air battants.
...
Une odeur nous rassure
Et le lait et sa tiédeur,
Ce sein contre lequel
Nous tient un bras
Et une main nous serre..
Cette chaleur humaine,
Qu'on n'oublie point,
Qu'attise la tendresse
Sur le chemin du corps se relevant
Par mille et une caresses...
...
L’œil voit.
L'oreille entend.
On creuse le monde avec
Dès le premier déplacement.
Jusqu'où nous porteront nos pieds ?
Jusqu'où nous porteront nos mains ?
Passe le temps
On écoute
On regarde..
Vers où nous mènent nos pieds ?
Vers où nous relèvent nos mains..
Au guerrier
Perdu dans l'amour en nous ou
A la maman, à la moitié, à la fille ?
Diaboliques déchirements ou..
Pâtures angéliques ?
Nature maman nature...
En nous..
Se battent, dans l'eau, les feux,
Et cette chaleur-là ,
Cet enfant,
Il ne résiste souvent que pour peu !
N'était-ce pour son amour innocent..
N'était-ce pour les savants et les sages
Qui le gardent en eux..
Le monde ne serait que des petits îlots
Qui flottent sur des mers à vagues de feux !
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