Alors que la journée s'égrène
Voilà que mon coeur se délie
De la routine et qu'il m'emmène
Bien loin de la mélancolie
Dans une danse à perdre haleine
Qui rassemble et réconcilie
Là où poussent la marjolaine
La primevère et l'ancolie
Où l'on découvre en son domaine
La nature et ses friselis
Ses parfums et son oxygène
L'eau qui ruisselle dans son lit
Et c'est à l'aube souveraine
Comme un petit grain de folie
Qui batifole se démène
Toute rancoeur ensevelie
C'est la beauté qui se promène
Et c'est la laideur qui pâlit
Sur des échos de vie sereine
Après l'orage l'embellie
Pour une relation humaine
Au-delà du geste poli
Un dépassement de la haine
Qui galvanise qui rallie...