Je te regarde...
J'observe ton regard qui me questionne, je pourrai entendre les mots qu'il me crie
Je vois ta détresse et ta frayeur, ce voile qui se referme sur ta mémoire
Je semble sans force pour te porter au-delà de cette nuit où se perd ta vie
Tu sembles si fragile devant Goliath, ce géant qui efface ton histoire
Telle la rosée qui s'évapore ou le jour qui s'endort, presque comme une mort
Sans renaître au chant du lendemain, retrouver tes couleurs à l'éveil du matin
Tu me regardes m'effacer, partir comme dans la brume qui enveloppe les ports
Je te regarde m'oublier, dans le noir chemin qui n'est pas notre destin.
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©Patrice Miredin