Dialogue théâtral entre deux férus ....
A raison d'une strophe par équipe de comédiens s'étant produite à notre 25ème festival (2018)....voici en partage
Vîtes-vous, Cher Ami, qu’en ce joli théâtre
L’on servait sur tréteaux des sujets à débattre ?
-Oui J’y vins plaisamment car, pour ses vingt cinq ans,
-Le festival du jour offrait des mets piquants !
Vous aimâtes, sans doute, au doux ton de l’emphase
Qu’on y dise, avec heur, quelque sublime phrase
Fustigeant notre monde en son stupide aspect
Avec tous ses travers qui sapent le respect !
1
-J’aimai, dès le début, découvrir sous sa tente
-Ce CABARET DELUGE en mine pénitente.
-Son arche de Noé, paraissant trop chargée,
-Quémandait simplement d’être un peu soulagée.
2
Comprîtes-vous, sans mal, que la très belle GRETE
En tout temps de sa vie au ménage était prête ?
Complice d’anathème et racisme sans fin
Son mari fort jaloux n’était point séraphin !
3
-Je trouvai que le plat au CURRIE épicé
-Permit à ce vieux SCHUTZ, homme fort peu coincé,
-D’obtenir cette palme en très bonne et due forme
-Sans jamais procéder à la moindre réforme !
4
Soyez moins conciliant pour admettre qu’un homme
Puisse engager combat pour le prix d’une GOMME !
On devrait au bureau servir pour son confort,
Au prochain féminin, plus soyeux réconfort.
5
- Je plaignis ZAMPANO subordonnant la femme
-Ne lui laissant jamais entrevoir quelque flamme !
-GELSOMINA souffrait de férule en dictat
-Et portait son humeur en fort piteux état !
6
Prîtes-vous vos billets, avec ou sans ristourne,
Près de ces GUICHETIERS dont l’air froid vous retourne ?
Leurs gestes très précis, bien souvent répétés,
Servaient les démunis qui passaient hébétés.
7
-Je vous entends railler et le DELUGE approche
-Vous rendant tout aigri et tout plein de reproche !
-Cessez cette ironie et mettez plus de cœur
-A soigner ce bas monde englué de rancœur !
8
Vîtes-vous, grand Saigneur, ces CLOWNS en concurrence
Voulant trouver emploi, munis de référence ?
On eut dit des rivaux ressassant un passé
Qui laissèrent l’un d‘eux en statut trépassé.
9
-Je m’étonnai qu’on puisse en ce terrible monde
-Parachuter du foin pour provoquer la fronde.
-Le COLONEL OISEAU, d’un allant plein d’entrain,
-Voulut sauver des pairs ayant perdu le grain.
10
Aimâtes-vous, tantôt, ce clan de quatre artistes
KEYKEEPERS se livrant pour nous brouiller les pistes ?
Le public haletant et surpris par leur jeu
Ne comprit qu’à la fin les tenants de l’enjeu !
11
Par contre quand LUKA de sa sœur hystérique
Soulagea la douleur d’un élan pathétique;
Il sembla que l’espoir de retraite lointaine
S’envola, sans pardon, d’une peine soudaine.
12
-Je préférai du coup le Maestro BOSO
-Qui fit la fermeture avec son grand Zoo,
-Ses comédiens fougueux, ses magnifiques anges
-Parlant de Basse Cour et de sottes louanges !
*
Résumons d’un sel mot : vous y rites d’aisance
Dans ce lieu fraternel pris pour port de plaisance !
Dites lors au Sénat ce message sans fard :
« Le monde, ici venu, perdit tout son cafard ! »