Simone Panthéonisée
Simone Panthéonisée,
Affirme sa judéité,
Pour que nul n’oublie les gazés,
Qu’on se souvienne des brûlés.
« Maman ira au Panthéon,
Disait Antoine à ses deux fils,
Nous séparer : hors de question !
Nous dormirons au même lit. »
Chez elle pas de faux dévots,
De fréquentation religieuse,
On ne dira qu’elle était pieuse
La rescapée de Birkenau.
Des camps elle connut l’horreur,
Milita pour toutes ses sœurs,
Elle était, aux dires de Jean,
La plus aimante des mamans.
Simone, qui voulait la paix,
Aujourd’hui, reposant en paix,
Tout près de son mari chéri,
Qui,un jour, formula le souhait
De toujours partager son lit.
Ils sont unis après la vie,
Peut-être pour l’éternité,
Un honneur plus que mérité,
Salué à l’unanimité.
Elle prôna la fraternité,
Revendiqua la liberté,
Se battit pour l’égalité,
Et rechercha la vérité.
Au Panthéon, mais pour les Juifs,
La fumée, les flammes et le suif.
Mais qu’ils seront au paradis,
Ça, aucun rabbin ne l’a dit.
Dumnac
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