Ce matin un soleil de mars
Traîne sur le sable qui se réveille.
J'absorbe du regard
Ce que la mer laisse de peaux au rivage
Et mes lèvres restent rivées
Aux effluves iodées
Qui les assèchent.
Mes pores aspirent cette lumière
Qui , un instant, m' éblouit.
Mon corps, te souviendras tu
De ce plaisir de retenir la fraîcheur humide
en cette matinée
Où j'erre seule face à l'immensité
de la mer qui va son reflux ?
Des images, des flashes
S'attardent dans mes pensées,
Tu t'immisces encore un peu en moi,
Toi qui disais que la vie peut être simple !
Comme tu te trompais et
Comme tu avais raison à la fois !
J'avance avec cette part torturée
Mais il n'est pas de heurt à la mémoire.
J'ai du apprendre la sérénité
En écoutant les bruits du passé.
Il ne reste que le silence
Qui t'entoure,
Devenu l'unique chemin jusqu'Ã toi.
Je n'ai d'autre attente
Que celle de l'abandon
Hors des espaces troublés de notre histoire.
Sous ce soleil de mars
Le vent me pousse un peu,
Chassant en même temps
Le contenu de ma pensée,
Comme pour m'éloigner de ce qui fut.
Sur un soupir je reviens
A la symphonie des vagues qui roulent.
Il fait bon sur cette plage.
Kimi-ann