Quelques pièces par-ci, quelques pièces par là,
Je compte la nuit tout bas, les regards que je vois.
Quelques rires par-ci, quelques rires par là,
Je me mets à penser qu’ils doivent être pour moi.

Ce réconfort cette présence que j’ai tant attendue,
Cette parole que j’attends lorsque le silence me tue,
De ces passants pressés qui passent et ne donnent rien,
Ni regard ni centime… mais sûrement des gens bien.

Au réveil le bruit de la rue me surprend,
Je me vois allongé, en sueur et tremblant.
Les commerçants s’affairent, leurs affaires reprennent,
Ils me jettent un coup d’œil. Tous leurs regards me gênent.

Je ne fais rien de mal, j’erre de ponts en halls,
Et ce soir au coucher, je prendrai mon envol.
La liberté est mienne, et je m’en vante ce soir,
Mais je la rends de suite, si vous me donnez l’espoir.

La générosité humaine, permet d’être joyeux,
Sans le sou mais je sais que… demain sera mieux.
Vieil adage ancestral mais Ho combien utile,
Pour un homme comme moi qui se sent inutile.

Le soleil s’abat sur ma vie de Bohème,
Ce souper est tout près car je sais que se sèment,
De la poche de passants pressés mais vivants,
Des regards de joies qui redonnent l’allant.

Merci aux associations et personnes bienveillantes,
Qui prennent soin de moi le soir quand la nuit hante.
La soupe et le café, une entrevue sur le trottoir,
Un espoir, simplement un espoir

Quelques pièces par-ci, quelques pièces par là,
Je compte la nuit tout bas, les regards que je vois.
Quelques rires par-ci, quelques rires par là,
Je me mets à penser qu’ils doivent être pour moi.


Stéphane CHENEVAS-PAULE
06.02.07 - 01.03.18

Pour moi c'est le portrait d'un poète...
et remarquablement bien rendu...


Amicalement NL...

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La Poésie ça sert à faire du bien...
ça dénoue le négatif...
et ça devrait être remboursé par la sécurité sociale...

Tellement d'actualité... et tellement répété. Tous les ans ça repart, on fait semblant d'être gênés...
et tous les ans des morts sous des cartons, dans le froid de l'hiver qui reviendra demain.
Situation difficile à supporter pour les uns, indifférente aux autres.
Espérons que l'espoir ne restera pas vain, mais malheureusement, j'en doute.
Merci de nous ramener à cette réalité.

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c'est toujours quand il est parti qu'on se rend compte que le bonheur était là!

Bonsoir Esteban,

Un sujet qui reflète malheureusement la triste réalité..
Très émouvant et bien écrit !



Belle soirée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

La vie des sans-abris est encore plus difficile par le froid glacial qu'a été cet hier ! Bravo aux bénévoles des Associations caritatives.

Adn

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