De mémoire, mes flots, s'écoulent dérisoires Et dans ces eaux, parfois, remontent mes noyés, Décrépis et gonflés, aussi j'aimerais croire Aux ondes chamarrées me rendant singulier.
J'ai vu parmi les blés trop de poussées salaces, Les sillons engorgés de pensées dégueulasses J'ai vu l'épouvantail trop exhiber son corps La pâture, plutôt, pour engraisser les porcs.
J'en ai vu du mesquin, si poli, si gentil S'excusant et semant ses petits pots pourris Aujourd'hui je vais droit dans un monde qui boîte Dispensant le pardon et une bonne droite.
Car la vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie* J'ai vu dans l'opulence de fausses agonies Connaissez vous l'histoire de damoiselle Blanche Quand ce n'est pas au cul qui a mal à la hanche?
J'ai vu à la campagne des horizons plus bleus Mais aussi l'aboiement des fachos et des boeufs Ceux qui croient tout changer une fois passé l'hiver Avec le printemps, des cons de primevère.
Je vous ai vu hautains, et pourtant si peureux Pas foutus d'effleurer les vrais maux qui se terrent Je m'en vais en citant encore Baudelaire, L'homme est allé si bas, enfin il est heureux...
*Emprunté
Anamorphose
---------------- Je suis un cartésien désabusé : Je pense, donc je suis mais.... je m'en fous
La solitude aspire dès lors où nous aspirons à être solitaires
Je vous ai vu hautains, et pourtant si peureux Pas foutus d'effleurer les vrais maux qui se terrent Je m'en vais en citant encore Baudelaire, L'homme est allé si bas, enfin il est heureux...
je retiens ce quatrain , l'homme n'est qu'un homme avec tous ces défauts puissance de l'écriture , colère aussi mais justifiée en effet l'homme est allé si bas , enfin il est heureux ....... enfin bravo amicalement Yohann
---------------- la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur , qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur , yohann
Une psychanalyse socio-relationelle que chacun d'entre nous est confronté quotidiennement en même temps nous y sommes tous bons ou mauvais. Aujourd'hui sans tombé dans un pessimisme désespéré, je ne crois plus dans l'homme. Excellent poème ! En même temps je te remercie beaucoup pour tes commentaires pertinents sur mes poèmes. L'homme n'a rien apprit et n'apprendra jamais de son histoire. Belle soirée avec mon amitié ! Cornel
Un regard critique , sans concession , sur l'humain ...le ton est ironique, mais sous une forme de moquerie mordante , on entend la déception "un état des lieux" particulièrement sombre dans lequel nous, sommes tous partie prenante, on aimerait croire à notre singularité , mais nous somme socialisés soumis à diverses influences , impossible de rester dans la stricte observation ,ne somme nous pas tous acteurs (à des degrés divers) de cette "déchéance "? Une écriture de qualité pour aborder un thème d'une grande complexité qui demande une lecture approfondie. Désabusé, mais pas résigné celui qui écrit avec cette force! Merci du partage!
en effet, nul n'est parfait mais l'on peut essayer de le devenir sans vraiment jamais y parvenir j'en conviens..
* J'en ai vu du mesquin, si poli, si gentil S'excusant et semant ses petits pots pourris Aujourd'hui je vais droit dans un monde qui boîte Dispensant le pardon et une bonne droite.
merci pour ce poème qui sait toucher l'âme du lecteur
Merci pour la remontée de ce poème des abîmes que j'avais complètement oublié...
Même si j'avais de la gnac en l'écrivant il fait partie de mon "superflu" je crois parce qu'en le lisant avec du recul je trouve qu'il raconte pas grand chose en fait J'en suis quand même fier néanmoins et suis vraiment ravi qu'il vous ait plu
Amitiés Anamorphose
---------------- Je suis un cartésien désabusé : Je pense, donc je suis mais.... je m'en fous
La solitude aspire dès lors où nous aspirons à être solitaires