Sphère morte aux taches de rousseur grises
Jouant l’œil du noir quand tu n’es pas de ronde
Tes eaux n’ont pas le sel de celles que tu aspires
Et tes cratères envieux salivent de poussière
Le phlegmon de l’ennui sédimente ta couche
Où nul Adam n’élève son plastron de boue vive
Et pourquoi naître Lune que Pluton ou Vénus
Et pourquoi n’être pas celle qui te tient captive
Injustice du vide qui n’a rien fait égal
Qui ne donne en partage la goutte de mystère
Bouche serrée d’envie tu surveilles l’usure
Quand la vieille ossature, là, s’épouvantera
Quelle sapide émotion t’ébrouera en silence
Ta rivale de toujours contemplera ses restes
Nulle larme ne venant de ses océans secs
Pour pleurer qu’elle fut celle qu’on appelait
la terre…

Appréciable portrait de la lune avec une grande part de mystère.
Bravo j'ai bien aimé.
Amitié
Henry

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Je ne voyais pas la lune sous cet angle ...
Belle description, originale.

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Après la Terre de Paul Eluard, "bleue comme une orange", voici la lune et ses "taches de rousseur grises"

C'est du grand art
Lchabry