Nous sommes des moutons,
Dans le gris du béton,
Écrasant le vert des fleurs
Et nous laisse sans couleur. "Le vert" s'est fait chasser,
Par le souffle du progrès,
Remplacé par "le gris" aigri.
"Le vert" est parti sans repousser,
Et mon ciel, de béton, s'est assombri.
"Le vert" est parti vers d'autres pays,
Me laissant seule avec les aigris.
"Le vert" ne se reflète plus dans l'arc-en-ciel,
Les couleurs se sont mises en veille.
"Le gris" est toujours à mes côtés,
C'est lui qui se charge de nous parquer,
Il me suit, du travail jusqu'à mon appartement,
"Le gris" n'a aucun sentiment.
Un jour peut-être "le vert" ressuscitera,
Me guidera, loin de ces pylônes droits,
Et "le gris" en silence, disparaîtra.
"Le vert", à toutes les couleurs, se conjuguera.
Nous sommes encore des moutons,
Aigris, fils et filles du béton,
Ignorant le vert des fleurs,
Et nous laisse sans cœur.
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Écris encore, écris toujours et gave toi de plaisir à le faire comme à en apporter à celles, ceux qui te lisent. P. (B)