Pourquoi changer le ‘Notre Père’ ?
Dieu reste sourd à nos prières,
Il est bien au chaud dans les cieux,
L’homme, ici-bas, fait comme il peut.
On a beau crier « Au secours ! »,
Et dire « Notre pain de ce jour »,
Ou bien « Notre pain quotidien »,
À mes yeux, ça ne change rien.
À Dieu vaut-il mieux dire « Tu »,
Ou préférer Le vouvoyer ?
Les kyries* multiplier,
Croire que tout n’est pas foutu.
« Ne pas entrer en tentation »,
Est-ce mieux que de s’y soumettre ?
Malgré toutes nos dévotions,
De nos choix nous ne sommes maîtres.
Je ne fais le bien que je veux,
Fais le mal que je ne veux pas*,
Car je ne suis qu’un être humain**,
Qui jamais ne sera un saint.
Dieu a bien laissé faire Hitler,
Révéré comme le Führer,
Staline fut séminariste,
Et très tôt renia le Christ.
Aimer l’autre plus que soi-même,
C’est bien le pire des blasphèmes,
Et je n’ai la moindre espérance,
Du Mal d’avoir la délivrance.
* Paul Epitre aux Romains (7,15). Car je ne sais pas ce que je fais; le bien que je veux, je ne le fais pas; mais le mal que je hais, je le fais
** Rag and bone man : Human
Lord heavens above
I'm only human after all
I'm only human after all
Don't put the blame on me
Don't put the blame on me
* Dans la liturgie de l'Église romaine, il s'agit de l'une des prières liturgiques les plus importantes, selon l'ordinaire de la messe, exécuté entre l'introït et le Gloria in excelsis Deo. La phrase Kyrie eleison signifie « Seigneur, prends pitié » (traduction catholique officielle depuis Vatican II) ou « Seigneur, aie pitié » (traduction orthodoxe arrêtée en français par les liturgistes russes et grecs au début du XXe siècle).