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Blanches statues
Harmonieuses et blanches statues,
Vous ornez nos parcs, nos avenues,
Là , debout comme des apôtres,
Glorieuses, vous gardez la tête haute.
Sur votre piédestal fières
Vous étiez vainqueurs naguère,
Alignées comme des soldats de plomb,
La gloire affichée sur votre front.
Un vent léger vous effleure, vous caresse,
Vous vous adonnez à une indolente paresse,
On garde de vous l'image d'un gagnant,
Sculpterions-nous le visage d'un perdant ?
S'il pleut, sur vos joues coule une larme,
Est-ce le mauvais temps qui vous désarme ?
Vous qui êtes si belles dans le soleil,
Immaculées d'une blancheur sans pareille.
Jadis, vous atteigniez votre apogée,
Écrivain de votre plume, guerrier de l'épée.
De vos actes vous étiez à la hauteur,
Notre pensée en garde la grandeur.
Nous sommes toujours émerveillés,
Devant votre ultime beauté,
Les siècles passés vous attaquent,
Votre âme reste douce et intacte.
Martine & Maurice
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