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Le vieux moulin
Le vent fût ton ami,
Son souffle te donnait vie,
Jadis par les sentiers,
On te portait le blé,
Ton meunier s'est endormi,
Fatigués sont tes ânes gris.
Au loin dans la campagne,
Tes ailes tournent sans hargne,
Elles crissent décharnées
Par le mauvais temps pourchassées.
On ne te nourrit plus,
Tous les sacs ont disparu,
Lentement tu meurs de faim
Désespéré, doucement tu t'éteins.
Impuissants on assiste à ta fin,
Oublié sur ton petit chemin,
Comme un oiseau tu vas mourir
Blessé on t'entend gémir,
Tu ne mouds plus le grain,
La farine ne nait plus au moulin.
Martine & Maurice
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