Trou noir
Je meurs...
Une matière mutante colonise mon scaphandre
L'abîme envahit l'habitacle de mon vaisseau
Provoque l'arrêt irréversible de ma calandre
Me plongeant brutalement dans un sombre chaos
Mon ectoplasme contemple le naufrage de sa nef
Contraint et attirer par une autre dimension
Abandonnant à l'univers les ruines de mon fief
Me laissant dériver vers ma céleste abdication
Ma trajectoire est désormais arrêtée et toute tracée
Libéré de mon moteur, je n'ai plus besoin de carburant
Je peux sentir le réconfort de cette sphère lactée
L'astre mythologique est de plus en plus brillant
Enfin apaisé, je me laisse envahir par la lumière
Savourant l'effet contredit, de mon triste sort
Mais, l'instant précieux est éphémère
Et la noirceur de la vie me rappelle à la mort
Mon âme de chiffon est aspirée en arrière
Secouée par une déflagration électrique douloureuse
L'obscurité défigure et engloutis la lumière
Dans un tourbillon d'intellection tortueuse
Je réintègre violemment ma capsule ravagée
Mon idylle cosmique touche à sa fin
Ma respiration, artificielle, m'est insufflée
Mon cœur, blessé ,est pris en main...
Je vis...
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