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Souvenirs d'autrefois
De nos aïeux nous avons hérité,
Tant de choses oui détiennent des secrets.
Les glaces dorées ont vu défiler les portraits
De votre famille qui dans elles se mirait
Elles vous en diraient tant !
Mais elles ont prêté serment.
Le broc posé dans sa cuvette
N'est plus témoin d'intimes toilettes.
Des chandeliers surmontés de bougies,
Ne scintillent plus de leur clarté jaunie.
Sagement pendue le long du mur,
La bassinoire, c'est à coup sûr,
Ne se rappelle plus, de braises chargée
Combien de lits elle a dû réchauffer.
Encore parfumé, le moulin à café,
Que faisait tourner un bras musclé
Pour écraser chaque matin les grains
De l'arôme lui s'en souvient.
Une lampe à pétrole au réservoir vide,
Ne promène plus sa lumière livide.
La comtoise marque les heures révolues
Loin de vos chers disparus.
Les casseroles de cuivre ne tintent plus,
Dans la cuisine elles sont suspendues.
Le fer à repasser chauffé dans les tisons,
Qu'une main agile glissait sur les jupons
A plus rien ne s'emploie !
Il y a bien longtemps qu'il est froid.
Sur la table de la salle à manger,
Est coquettement jetée
Une nappe brodée à la main
Que l'on sortait les jours de festin.
Le piano reste muet,
Personne ne sait en jouer
Il a perdu ces airs d'autrefois
Que l'on chantait à pleine voix.
La bassine à confitures,
A vu tellement de jolies figures
Des bambins léchant la cuillère de bois
Avec émoi, elle les revoit.
Ils ont cessé de s'animer,
Symboles du passé.
Ils ont pris de la valeur
Surtout dans nos cœurs.
En paix, dormez
Pour la postérité.
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