L’automne arrive et l’été part ;
Alors file la feuille
Vers ce compost, lequel l’accueille
Pour un autre départ.
Elle sera fond de fumier,
Utile et nourrissante
De sa chair toute pourrissante
Servant d’engrais premier.
L’arbre tout nu, soudain plumé
Ressemble alors au chauve
Qui, comme lui, veut qu’on le sauve
D’un port mal costumé.
Demain sans faute et sans grief
J’irai traquer le cèpe
Pour qu’au retour dessus ma crêpe
Il soit goutteux relief.
Tirant de cave un doux canon
Je vous ferai la fĂŞte ;
Car il me faut, en bon prophète,
Doper mon cabanon.
Je vous veux tous, en ce chalet,
Portant joyeux costume.
Chez moi, partage est la coutume
Et j’y suis bon valet.