Par deux fois j'ai manqué les espoirs compagnons,
Un de plus qui espère que je sois comme un con
A voter blanc ou noir pour faire mousser l'ego,
Un de plus qui voudrait que je sois vrai ou faux.

De mon petit papier au contour salissant,
Le briquet fier, main gauche, et le cœur partisan,
Je m'en vais incendier les bureaux assassins
Qui s'installent dans ma gorge quand je ferme le poing.

Faut-il en rire encore ou chialer en silence?
Faut-il brandir au corps de drapeau de la France?
Quand celle-ci se refuse à choisir son ivresse,
Plutôt que ce poison raisonnable qui agresse!

Dans ces tripes délicates où vacille l'étrange,
Peut-être le mouvement d'un pays qui ne change,
Où l'argent l'étranger se mesure en un mot:
Pour ou contre, chers moutons, les blessures de l'agneau.

Que l'on bénisse alors la victime observante!
Qui contemple l'incertain trop souvent dans l'attente,
Disant merde au mérite, bel acteur de ses vies,
Proposant son veto à la mère Comédie.

Ainsi donc, par amour, je m'en vais te quitter,
Abandonner tous ceux qui ont abandonné…
Car pour vivre sous la fièvre de ta bague inutile,
Je me dois rester ce petit homme fragile.

Un magnifique poème engagé !

Céline

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Bonsoir Sylvano,

Merci pour ce très beau partage !



Bonne soirée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)