Le sang des brumes. (Il sangue delle nebbie.)
Le sang des brumes.
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(Il sangue delle nebbie.)
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Sang des brumes, l’encre bouge,
Le sommeil change de nom,
Serre en éclat, le cœur aux fanons,
Vibre sous les feuilles rouges.
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J’habite une poche, remplie de bulles de savon,
Brouillant les sentiers d’un parc à ossement,
Les bouquets de paillettes magiques s’en vont,
Touchent du doigt le ciel, clouent les éléments.
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Dans le sang, la brume se mire,
A l’encre des nuages, un mirage,
Pousse un rêve qui admire,
Un cœur ou transpire les orages.
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Loin de moi, les oiseaux foudroyés,
Boivent des absinthes de mémoire,
Les nuages dormant passent l’écumoire,
Miracle du naufrage, à la bouée des noyés.
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J’habite le silence,
Où se couchent les orages,
Dans la révolte, les bras balancent,
L’âme incomplète transpire de rage.
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Sur les chairs décharnées de l’épaule,
Les couleurs tatouent les trémolos,
La mousse blanche suit le fil de l’eau,
La neige tombe sur la mer des pôles.
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S’enflamme la mémoire,
A force de vivre sous les feuilles rouges,
Dans le sang, la brume se mire,
Le miracle s’écrit, le sommeil bouge
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