Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1918 |
Un peu de mer Le temps du rĂŞve,
Orgasme cosmique, semence sidérale Soudain le néant explose, le temps est né Le temps du rêve a commencé, la bacchanale De la vie a conquit l’espace et l’éternité.
Au temps du rêve, plantes, animaux, humains Etaient un tout, étaient le tout, un seul esprit A l’origine du monde, pour son destin Un éternel printemps, virginal paradis.
Et Dieu est arrivé, perturbé la vie Le temps du rêve a cessé, à cause de lui Les hommes se sont détruits et se sont haïs Menant combats sur Terre, ils pleurent aujourd’hui.
Ombrage,
Sous l’ombrage d’un vieux tamarinier Se languit oisif, l’ancien marinier Ô grands souvenirs, ô douce mélancolie Qui berce le passé d’un parfum d’ancolie.
Un soir d’étain, de son lointain, certain naufrage Le nautonier se remémore les ravages Carnage de rage, sur les rivages amers De la mer, de son vaisseau venant d’Outre-mer.
L’océan a ses humeurs et en grand nombre Il libère ses pauvres hères sur de sombres Ombres, spectres sans armes, vacarme et alarme Le charme est brisé, quidam aux larmes parmes.
Terre indomptée,
Un océan déchaîné, cabre ses vagues Il mugit tel un fauve, ses griffes pointues Arrachent des lambeaux de terre, la dague Se plante dans le cœur, des falaises tenues.
Un volcan en fureur, crache avec frénésie Les relents nauséeux des vastes profondeurs Il répand à sa surface, toute sa furie Détruisant ardemment, les champs des laboureurs.
Un ouragan s’époumone dans les mâtures D’un bateau à voile, il dresse devant lui, un mur D’eau, se fracassant lourdement sur les voilures Du vaisseau, chétif chevalier sans armure.
Le phare,
Planté sur un rocher, à l’écart de la terre Le phare résiste aux assauts de la mer Il veille, comme la vigie sur un bateau A la vie des marins, à sauver les vaisseaux.
Et, ce château de pierre sur l’océan Qui se dresse, fier, hautain, tel un géant Affronte par tous les temps, la houle, vagues Mourant sur son dos, quand la tempête, fait rage.
Dès que la nuit surgit, son faisceau lumineux Guide les esquifs, loin, des écueils dangereux Et la lune, à son tour, embrasse de son voile D’or, le phare, qui a le nez dans les étoiles.
Capitaine solitaire, Le regard bleu acier, la peau burinée Les cheveux grisonnants, la barbe de trois jours Capitaine solitaire, au fil des années A parcouru les mers, pour lui, pas de retour.
C’était son exil, destin, sa raison de vie Il devait quitter, partir, ne plus voir la terre Fuir le passé et oublier, pour sa survie Eviter la folie, un besoin salutaire.
Et à l’écart du monde, ce navigateur A bourlingué, vogué, sur tous les océans A bord de son bateau, il était acteur Et spectateur, mais seul, devant les éléments.
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