Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1923 |
Prenez garde ! Le comte,
C'est un loup, un prédateur, un chef de meute Un animal humain, provocateur d'émeute Il n'a ni foi, ni loi, seule la force compte Dans la cité, il se fait nommer le comte.
Il ne connaît pas les usages, us et coutumes Car dans son monde, on ne porte pas de costume Tout à un prix, pas de crédit, tout se paie cash Faut pas polémiquer, sinon ça part au clash !
Dans son milieu, on le prend pour un seigneur Et il n'hésite pas à jouer les saigneurs Il aime se servir du couteau, c'est son art Ecrire son nom dans vous, dans le gras du lard !
Cités urbaines,
Soleil lourd de sommeil, dans un ciel blafard Des champs de désespoir, des espoirs sans fanfare Des ombres sombres qui passent, aux esprits cafards La ville est un spectre, qui a perdu son fard.
Dans ses rues dépeuplées, quelques âmes égarées Déambulent lento, leurs regards effarés Sur des corps décharnés, odeurs de diarrhée Pour parfum corporel, des relents bigarrés.
Fuir ! Quand l’astre du jour se retire le soir La peur de mourir, sur l’étal d’un égorgeoir Finir découper sous la lame du hachoir Sentir ses fluides partir, au fond d’un dégueuloir.
Dans la cité sans nom, la mort n’a pas d’amis Elle sévit partout, car atteinte d’anémie Besoin de sang, pour assouvir ses infamies En clair, la vie, n’est pas un jeu d’origami !
Ces rats humains se terrent, dans les profondeurs Des parkings dévastés, parfois des maraudeurs En quête d’aliments, sortent en chapardeurs Dérober aux puissants, des repas sans fadeur.
Dans certaines contrées urbaines, dans un futur Pas si lointain, on croisera des créatures Exclues, tandis que d’autres de haute culture Habitent des palais protégés de clôtures.
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