J'écris ces vers, totalement ivre,
Dans une folie grandissante;
Autour de moi, des recueils, des livres,
Et ma raison évanescente.
Tous les mots doux hurlent dans mon âme;
Les prénoms se mêlent, m'oublient,
Et je ne puis que taire l'infâme
Qui me ronge dans cette nuit.
Rien ne cesse et tout s'accélère:
Mon cœur et mes nerfs; je tressaille.
Et puis tous ces pleurs que je dois taire!
Au fond, je la vois, cette faille...
Se présente la majestueuse
Silhouette, noire entité,
Qui m'appelle; je suis curieuse.
Elle se met à m'envelopper...
C'en est fini. Je suis somnolence,
Prise aux délires qui m'effacent;
Possédée peu à peu de démence,
Je sens la folie qui m'enlace...
Perte d'identité, qui je suis,
Je me vois comme on voit fantôme:
Errante, sans repère et sans vie,
Dont pâleur cache hématomes...
J'écris ces vers, totalement seule,
Dans un corps toujours inconscient;
Entre ces quatre murs qui me veulent,
Et qui tracent mon subconscient...
24.04.17
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