Je suis blessé comme un oiseau
qu'on a tiré à l'ouverture
un de ceux-ci dans le château
le cœur battant sous la torture
je meurs un peu à chaque fois
je crie pitié au fond des bois
mais qui viendra me chercher là
chacun s'en va je suis trop las

je suis blessé comme un oiseau
qui a trois taches sous son aile
il est tombé dans les roseaux
pourquoi quitter sa citadelle
je suis au fond du cauchemar
pour me soigner il est trop tard
je vais partir de cette terre
je souffre trop en solitaire

je suis blessé comme un oiseau
son corps est froid quelle misère
enterrons-le dans son tombeau
une pensée si passagère
au fond du banc j'étais assis
encore un peu quelque sursis
mais cet oiseau je l'ai en moi
et jusqu'au bout il m'aimera

Merci pour ce beau et fragile partage

Luz

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Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Le DalaÏ Lama

Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit… Khalil Gibran

J'ai beaucoup aimé cette métaphore de l'oiseau blessé. Les images sont belles et fortes.

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

merci à vous deux

Un poème bien émouvant !

Céline

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Un peu tristounet ce excellent poème !
Amitié et bonne journée !