Ce n’est point le discours que je voulais entendre
Tant mon esprit rageur s’apprêtait à vous tendre
Une toute autre perche où poser votre oiseau
Quand vous faîtes ici rebelle damoiseau.
Néanmoins ! Sans rancune et aussi sans pétard
Je vous dis par respect : Revenez donc plus tard !
Car j’ai mis sur le feu quelque bonne marmite
Où mijote un bon plat, prévu sans dynamite.
Vous semblez tout ému, démuni de chapeau
Ce qui bronze, du coup, votre si tendre peau.
Laissez moi vous prêter cette petite ombrelle
Qui me vient du cadeau d’une jeune donzelle.
Vous ayant rencontré par le biais de ce site
Je me réjouissais du penser qui m’habite
Et dont je vous révèle un aimable penchant,
Inclination sans fard dont ici je fais chant.
Étant bien trop longtemps resté sur mon perchoir
Je vous vis tout de suite agiter un mouchoir
Pour nous dire, à l’encan, votre charmante envie
D’un allant qui s’en va mais, sous vent, qui dévie.
Si mon sot pseudonyme était trop ridicule
Je peux vous avouer mon nom sans particule
Qui m’interdit ici de me dire profane
Quand le monde me voit en amant de Roxane.
Vous mîtes tant d’ardeur à croiser ma rapière
Que le monde en émoi, sans fermer sa paupière,
Applaudit votre cran à m’en rompre les nerfs
Me laissant fort penaud devant tant de bons serfs.
Les troupes de mon lieu, sans effroi, vous saluent
Alors que, par instinct, quand leurs peurs évoluent
Elles laissent mon port s’attaquer au complot
Se disant qu’un battant n’y va pas en sanglot.
Je ne sais si l’endroit vous paraît de travers
Quand, nerveux, vous parlez pour nous dire vos vers.
Car le monde en haleine aime bien quand ça saigne
Quand il voit un grand pair dans son sang qui le baigne.
Jetez enfin l’éponge et prenez donc ma main
Car rien n’est aussi beau qu’un rapport plus humain
Qui prévoit juste prix pour amène attitude.
Croyez m’en, cher Ami, vous aurez gratitude !