Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1923 |
FILS ! Mon enfance,
A toi ma Mère, à toi mon Père, vous mes parents Vous qui m’aimez, depuis que je suis né, merci A vous, de m’avoir donné la vie, je vous dis J’ai eu la plus belle des enfances, votre enfant. Toi ma Mère, dans tes bras, j’ai trouvé la tendresse Quand j’avais du chagrin, tu savais consoler Par tes mots. Maman, je t’aime ! Ton fils aimé Avec toi, j’ai appris le respect, la sagesse. Toi mon Père, tu étais un modèle, tous les jours Tu avais l’œil sur moi. A deux, on a bâti Les plus beaux des châteaux et j’étais si petit Et toi si grand, Papa, tu as tout mon amour.
Mon fils,
Je te regarde et je ne vois que de l’amour Tu es dans mon cœur, dans mon esprit, pour toujours Je t’ai donné la vie, tu m’as donné ta joie Mon fils, tu es mon soleil, tu es tout pour moi ! Je t’ai vu marcher, parler et enfin grandir Devenir un homme qui construit son avenir Tu es mon plus beau trésor, l’œuvre de ma vie Mon fils, mon enfant, je suis ton père, ton ami ! Donnes- moi ta main et allons sur les chemins Du bonheur, tous les deux, vers un sacré destin Ne plus te voir, je ne pourrai pas survivre Mon fils, ma chair, mon sang, ma raison de vivre !
Toi, mon fils,
Toi, mon fils, vas-tu faire honneur à ma mémoire J’ai mis durant ma vie, mon cœur, tous mes espoirs Pour que tu sois un jour cet homme courageux Travailleur acharné, à l’esprit généreux !
Je te l’ai souvent dit, la vie n’est pas facile Faut souvent baisser l’échine, rester docile Sois fier de ce que tu es, ce que tu fais Nul ne peut te juger, personne n’est parfait.
Si un jour, tu rencontres le véritable amour Protèges ta femme, gardes toujours l’humour A vous deux, bâtissez la plus belle des familles Evitez de vous disputer pour des broutilles.
Si quelqu’un te manque de respect, du sang froid Ecartes la force car c’est le meilleur choix Mais ne te laisses jamais dominer, priver De liberté et refuses d’être entravé.
Tu dois toujours rechercher à te cultiver Plus tu sauras, plus tu pourras te motiver Et le savoir est l’outil le plus aiguisé Pour affronter ce monde déshumanisé.
Ne baisses pas les bras devant l’adversité Tu dois résister à toute rivalité Ne sois pas jaloux ou envieux, peu importe Les mépris des mesquins, tu es ce que tu portes !
Ce fils,
La plaine est calme, plus de bruits et plus de cris La mort s’est abattue sur le champ de bataille Les corps gisent entre boue et sang des conscrits Ils se sont entretués comme du bétail.
Il était fier et beau, mon fils, un garçon De vingt ans, il me disait Papa, tu verras Un beau jour d’été, je ferai les moissons Je mènerai à la truie, le plus beau verrat.
La vie coulait doucement et au fil du temps Les saisons passées, il fallait travailler dur Pas de répit, on attendait tous le printemps Les prés en fleurs et leur magnifique verdure.
Ce fils, je l’aimais, je n’avais que lui, pour moi Il était tout, sa mère décédée naguère Des larmes perlent sur ma joue, excusez-moi ! Je ne le verrai plus, il est mort à la guerre.
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