Il écoute les soupirs d’un amour puceau;
La mélancolie déverse les soubresauts
D’un amour qui le suit, mais qui reste impuissant
Quand l'espérance mort-née baigne dans son sang.
Alors, les vers s'approprient l'amour impossible
Et récitent la béatitude indicible;
Ainsi, l'homme à l'écoute d'un ardent Parnasse,
Éternellement en son sein se cadenasse.

Il perçoit l’amour qui n’a pu se déployer
Dans les yeux brûlant désirant se tutoyer ;
La passion séjourne dans les larmes salées,
Dans le pleurnichement des passions ravalées
Au niveau des répétitives platitudes,
Au niveau des stéréotypées attitudes.
Alors, la plume déverse la poésie,
Et les phrases s’emparent avec frénésie
Des épanchements qui se sont abandonnés
Dans la coquille vide d’un amour mort-né.

Son nez renifle la fragrance d’une mèche
Qui caressait le front bombé d’amour revêche ;
La tête était remplie d’impossibilités
Massacrant l'amour en pleine réalité ;
Le cadavre amoureux empeste à mille lieues,
Le parfumé souvenir est en plein milieu
D’un amour qui gît dans les limbes du destin.
Alors, le verbe dessine de beaux matins ;
L’assonance fait naître la muse amoureuse
Qui donne à l’amour sa vertu majestueuse.

Les lèvres tremblent, les mots ne peuvent sortir ;
L’amour mort-né, cet immatériel satyre
Aspire avec joie la passion des amoureux,
Lèche avec délectation le sang langoureux
De deux individus qui désiraient s’aimer.
Mais les pensées du cœur vont soudain s’enflammer
De proses poétiques déclamant : je t’aime.
L’amour mort-né se change alors en chrysanthème
Sur les doigts des poètes et des poétesses
Qui dessinent le monde avec délicatesse.

Bonsoir Benadel,

Très émouvante et belle poésie !



Bonne soirée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)