je t'attends....
Je t'attends
comme d’habitude
toujours assis sur la pierre
au bord de la route de l’absence
Viendras-tu ?
Je questionne les jours qui ne passent pas,
que l’oubli dévie du chemin
menant à ta rencontre.
J’attends le message du vent,
soufflant sur mes cheveux que je n’en ai plus ;
Plus de filets accrochant tes mots
pour enivrer mon esprit que love
ton chant mélangé aux airs de flûte.
Airs mélodieux, vibrations de tes haleines
dans les roselières que cultive la résistance
dans les marais de la vallée de ton cœur.
Je parle à la terre qui ne me répond plus ;
toute molle, sous la pluie d’orage d’été.
Elle se fait pousser des roses de soleil
sur la boue argileuse , laissée par les étreintes de l’hiver
que viennent charmer les souffles des siroccos
dans des danses nuptiales dans un désert sans pluie.
Lorsque je lève la tête au ciel mort ;
dans mes yeux coule une noire brume
aux ailes truffées de perles d’étoiles
brisées dans les rêves, et que colmatent
tes gouttes de larmes luisantes,
marinées dans les lumières de mes prières.
Dans les vieilles plages je cherche ta trace ;
Ô toi maîtresse sur mon océan des vagues
Racles-tu toujours ces rugueux rivages
Où les falaises se cassent
En baie où l’amour jette sa nasse.
Imperturbable,
l’attente me pousse à t’attendre.
Des silhouettes passent,
Es-tu parmi ces ombres?
sentant des doux parfums,
récoltés sur les ailes des oiseaux migrateurs
et venus des lointains rivages
où on cultive les fleurs dans des cages.
Je sens l’odeur de grenadier,
de jasmin, cousues au fil d’un langage
et je hume cet odeur du temps dans les étroits passages
que peut-être ta main
sème près de mon asile à ton passage.
rivedusoleil
3/3/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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