Fourmis ...
Dans le frisson du soir, j'entends mon cœur lourd
une douleur sourde traîne son ennui
j'écoute mon corps gémir les membres qu'elle entoure
je prépare mon être à une mauvaise nuit ...
Les fourmis pensives ne cessent de travailler
elles ratissent mon cerveau à en heurter mon crâne
le dévorent et me rongent d'un assaut décidé
si bien qu'Ã l'aube, mon repos est en panne ...
Le soleil me montre le chemin raide et rude
je sais que pas à pas il va falloir monter
malgré mes maux et mes incertitudes
je sais au fond de moi que je ne dois flancher ...
Au fil des heures j'avance qu'importe le travail
s'acharner à une tâche, oublier mes pensées
j'oublie quelques temps mon cœur dans sa grisaille
je donne des vacances aux pénibles regrets ...
Or la nuit me rattrape, isolée dans son champs
dans mon lit je suis croix les bras étendus
les douleurs reviennent pousser leurs chants
j'écoute l'insomnie, les fourmis revenues ...
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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]