SOLSTICE
Les champs étaient dorés
Des épis roux du blé
La moisson était proche
Quelques risées parfois
Ondulaient courants chauds
Sculptant de vagues vagues
Chardons, bleuets, coquelicots
Dans pâtures encor vertes
Se regroupaient les bêtes
A l’ombre de grands chênes
Les criquets stridulaient
Dans les haies les bosquets
Chants d’oiseaux résonnaient
Quelle paix, Promeneur
Malgré divin chauffeur
D’arpenter les sentiers
Des vélos étaient là
Accotés au hallier
Plus loin dans le fourré
Intrigants les murmures
Deux enfants s’ébattaient
Impatient maladroits
Conjuguant leur désir
En des temps improbables
D’orthographe incertaine
Je suis passé discret
Evitant de justesse
Commettre un sacrilège
Et suivi mon chemin
Laissant ces jeunes gens
Croquer la pomme acide
Des premières amours
J’ai passé la barrière
Allez savoir pourquoi
Me pris à siffloter
Un air léger, léger
J’étais en allégresse
Parce que c’était les lieux
Un jour béni des Dieux
Que le ciel était bleu
Parce que c’était l’été
Et que Dame Nature
Célébrait le solstice
J’allais en Bucolie
Parceval