C’est sur le bord de l’océan chantant
Au royaume du désert du soleil
Où dansent les sables dans les nuits
Au pied des vagues de la lune fleurie
Emporté par les vents cajoleurs
Entre les pierres j’errais
En chaque fissure je trouvais une ombre
Où je me désaltérais
De ces sources je puisais des ondes
Débordantes des fleurs flétries
Aux racines dans les gorges profondes
Creusées résistantes dans des étuis
J’aspirais ces sèves du monde
Qu’enrobent les écailles de la vie
Dans mes errances le vent soufflait
Labourait les lits des frondes
Regs étalent les souffrances
Vastes déserts d’insomnies
Où les cris tutoient les rêves
Sur les routes des damnés
Fleuve coulant cherchant les vagues
Aux lèvres des idéaux nourris
Cet océan où chavire le vaisseau des rêves
A l’embouchure du royaume des insoumis
Sur le cœur la lune se lève
Le sang vibre sous la force des marées
Sur les rivages s’écrivent des pages
Au langage de ressacs rythmé
rivedusoleil
14/2/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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