Sur ton île il pleut des mirages d’or
Dans tes nuages l’orage chante
L’amour décline son aurore
Te récite dans la nuit des contes
A ton cœur il cèle les ruisseaux
De vapeurs rouges de brumes
Déposées en éclats sur les flots
Croisent les rayons de lune
Comme colore le printemps
Les terres endeuillées de l’hiver
L’amour arrive comme un vent
Tisse autour de ton abri une mer
Contre ton île ses vagues sautillent
Brisent les roches séniles
Pierres vieillies stériles
Rajeunies Sous ton regard brillent
Mer aux trames rampantes
Sauts vagues de tigres de désirs
Tempête calme et détente
Toujours prête à sévir
Les pierres marchent murmurent
Ton sang les fait nourrir
L’horizon se dresse en mur
T’envoûte de cris et fous rires
Quand dans ton univers l’amour sonne le glas
A son vaisseau tu t ’arrimes
Prêt pour le départ sur le tas
Ses ailes te poussent vers les cimes
Dans son alcôve il te couronne
Dans ta tête il tambourine
Habile t’habille en mascotte
Te pare de fleurs d’aubépine
Torrent il érode tes flancs
Dans son chemin tu l’accompagnes
Comme fertilisent les limons les plaines
Il nourrit l’océan de sentiments
Amour ! tu aiguises les plumes
Tu cultives les roses sur les dunes
Sur le cœur tu fixes ton enclume !
rivedusoleil
24/1/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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