Quand Brassens se met aux vers
Autant en emporte le vent d’autan
Le vent d’autan souffle en rafales,
Siffle dans les branches qui s’emballent
Repart en rappel, sur la guitare de l‘éternel
Brassens en une maléfique et infinie ritournelle.
Le vent de la montagne me rendra fou
Dans mon douillet refuge calfeutré,
Je l’entends hurler et tourbillonner
Chouette revêche criant ses quolibets,
J’attends calmement mon sort sans regret :
Que le vent de la montagne me rende fou !
Dans combien de temps perdrai-je la tête ?
Dans combien de temps viendra la bête
Hanter mon sommeil, Horla nocturne
Ecraser ma folie de ses cothurnes ?
Vent de la montagne, je suis fou.
Le vent, épuisé, à bout de souffle,
A remis ses silencieuses pantoufles;
Il part sur la pointe des pieds
Chatouiller d’autres contrées,
D’autres pays cuits à l’étuvée.
Le vent de la montagne m’a rendu fou.
Port Leucate, le 4 Octobre 2010