L’hiver maladif s’installe malheureusement,
La saison de l'art abstrait, cet hiver homicide,
Tout mon être a qui le sang glacé verse l'acide
Mon impuissance s'étire en un long hurlement.
L'aurore grise fulmine sous mon crane,
Qu'un cercle de fer serre le vieux tombeau,
Et, triste, j'erre dans un rêve vague et beau,
Par les prés ou le blé germé se pavane.
Puis, je m'écroule, ivre saoule de parfum d'arbre, las
En creusant avec ma face, une fosse, septique, le rêve,
Mordant la Terre ou au printemps, tout repousse, hélas.
J'attends, en m'écorchant que mon ennemie s'éveille,
Cependant, l'Azur me sourit enfin clin d'œil et l'éveil,
Les abeilles, les papillons en fleur gazouillent, le soleil.
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