Un Ombre commun
A Jailli d’un rai de lumière !
D’un ru, son reflet était argenté
Dans l'onde qui enfante des truitelles
Au fil de l’eau, elle brode sa voûte verdoyante
Les roseaux se plient Ă sa moiteur
Au loin…
Une roue tourne machinalement
Au gré des courants incessants
Et pourtant...
Le temps s’arrête!
Suspend son vol en cet l’instant
Un geai m’alarme par sa clairvoyance
Envoyant des baisers volés à une belle de jour
A son pied s’abaisse une clairière en abat le jour
Des branches Perlent un sempiternel chagrin du soir
S’écoulant dans l’écrin cristallin au regard "saphirique"
Un crachin de nuit hydroxyde du désir
S’évaporant en mille auréoles
Au saut du lit d’une limpide romance
En son sein virevoltent les truites arc en ciel
Dans les brumes matinales irradiantes du soleil
Et mes flots s’échouent sur sa berge aquarelle
Comme toujours…
Et pourtant…
Elle charrie dans ses méandres
Les égarements de l’homme et du temps
Variant parfois son flux jusqu’à l’outrance
Pendant trop d’années les eaux usées l’ont abusé
Pollué, plastifié, souillé à en faire vomir l’océan
Et pourtant…
La pureté recommence à briller
La source se déverse dans son cours perpétuel
La nature rayonne par sa fluidité
J’ai vu un Ombre commun
Jaillir d’un rai de lumière !
Au cœur de la rivière
Naturellement il revient
Et la vie coule de source
Tant que la montagne pleurera devant sa beauté
Tant que cet élément affluera dans mes veines
Ogr3 le 03/12/2016