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Re: Tanka faire,soyons dans un lieu qui m'est cher Chris-ray a cherché et trouvé...bravo Merci à ceux qui se sont prêtés au jeu. J'avais l'intention de faire avec vous le tour de France mais je crois que cela s'arrêtera après seulement deux étapes.
soyons dans un lieu qui m'est cher ," soyons pour la soie",les soyeux de fil en aiguille qu'il soit un carus locus,carus locus signifie cher lieu,Charlieu bistanclaque pan est l'ensemble des mouvements du tisseur repérable dans la célèbre formule du Bistanclaque ou Bistanclaque-Pan : BIS : le pied soulève les fils TAN-CLAC : la navette fait son aller (ou son retour) PAN : le battant frappe le tissage.
Jacquard a bien le cafard, inventeur lyonnais du premier métier à tisser semi-automatique et le cafard est un oeillet dans lequel est passé le fil de chaîne En repassant la navette,la navette est un instrument de tissage qui fait se croiser le fil de trame et le fil de chaîne.
Bleuet
Le tissage, une tradition locale La fête annuelle de la corporation des tisserands a lieu pour la première fois en 1540 à Charlieu. Aujourd’hui encore, chaque premier week-end de septembre, la ville célèbre ses tisseurs, qui sont les dignes héritiers des tisserands du XVIème siècle.
Dès le XIII° siècle, Charlieu - qui est alors une ville importante - groupe de nombreux marchands de toile et, certainement, de nombreux tisserands. Au XVII° siècle, le tissage des toiles de chanvre est l’une des principales activités des habitants de Charlieu et des paysans des communes environnantes. Ils tissent surtout de la toile d’étoupe pour fabriquer des sacs. Un changement important se produit avec l’arrivée du coton dans la région à la fin du XVII° ou au début du XVIII°. Les toiles tissées à Charlieu et dans les environs, dites " beaujolaises ", se vendent alors dans toute la France et même à l’étranger. A partir de 1764, Charlieu, comme Thizy et Belleville, dans le Rhône, a son " bureau de la marque des toiles ". Son rôle consiste à vérifier les coupes de tissu. Sur les pièces reconnues conformes aux règlements, une empreinte indélébile est apposée, sans laquelle elles ne peuvent circuler sous peine de confiscation.
En 1827, un fabricant lyonnais, Barthélemy Roux, a l’idée d’installer à Charlieu et à St Bonnet-de-Cray des métiers de soierie. Peu à peu, le tissage de la soie va supplanter celui du coton. En 1880, on compte quelques 10.000 métiers à bras à Charlieu même et dans les environ.
A partir de 1880, les métiers mécaniques, actionnés par la vapeur, font concurrence aux métiers à bras : les canuts partent travailler à "la fabrique". De nombreuses usines se construisent et, vers 1900, on compte 8.000 ouvriers et ouvrières en soierie et 6.000 métiers.
L’électrification de la ville de Charlieu en 1909 stoppe l’évolution vers la concentration industrielle et voit la renaissance des ateliers domestiques. Le tissage de la soie à Charlieu suscite ou encourage de nombreuses autres activités artisanales ou industrielles, comme la teinture, la fabrication de navettes, de bobines, etc.
Aujourd’hui, le tissage continue à Charlieu et dans ses environs, malgré l’importante réduction du tissu industriel dans les années 50 à nos jours. La spécialité demeure le tissu pour robe et ameublement . L’industrie soyeuse de Charlieu travaille aujourd’hui pour la Haute Couture : Kenzo, Yves-Saint-Laurent, Givenchy, Christian Lacroix, sont parmi ses clients. Elle fournit aussi des tissus pour le prêt-à -porter haut de gamme et du tissu d’ameublement pour les demeures luxueuses du monde entier. L’évolution des marchés a amené les entreprises à persifier leurs productions dans les domaines des tissus techniques (anti-feu, anti-bruit, pour revêtements de sièges de l’automobile et des transports en commun, etc…)
Le Musée de la Soierie, qui a ouvert ses portes en mai 1992, a pour objet de valoriser et mettre en scène le patrimoine textile de la région de Charlieu qui a été ou est concernée par le tissage de la soie , avec le travail à domicile ou avec l’implantation d’entreprises importantes. Les collections du Musée comprennent du matériel textile, dont de rares machines en bois du XIX° siècle, mais aussi des métiers à tisser de la première moitié du XX° siècle et un métier contemporain permettant ainsi d’appréhender l’évolution technologique de ce secteur d’activité sur deux cents ans. Plusieurs métiers à tisser fonctionnent devant le public, montrant concrètement la façon dont se réalise le tissu.
Un autre pôle important des collections concerne la Corporation des Tisserands, la dernière en activité en France. D’un grand intérêt historique, ethnologique et artistique, ce fonds est intégré dans la présentation muséographique et constitue sans doute un des points forts du Musée par son originalité.
Un très bel ensemble de robes de soie, de la fin du XIX° à la période contemporaine, des étoffes somptueuses, des documents d’archives, des photographies d’ateliers ou d’usines textiles complètent cette exposition permanente.
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