Qui va encor au cimetière,
Pour la fête de la Toussaint ?
La plupart des gens ne croient guère
Que là - haut il y ait des saints.
Les fanatiques font la guerre,
Pour aller droit au Paradis,
Ils sont prêts à tuer père et mère,
Ici-bas, la haine irradie !
Faut-il se faire incinérer,
Sans la moindre urne funéraire,
Disperser ses cendres en mer,
Et sans même un miserere ?
On ne craint plus beaucoup l’Enfer,
On ne conduit les siens en terre,
Espérant qu’ils reposent, en paix ;
Et chacun meurt comme il lui plaît.
Je pense que mes chers défunts,
Méritent cette humble prière,
Ils furent très loin d’être des saints,
Je les honore à ma manière.
Je vais porter demain matin,
Ce bouquet pour vous, Père et Mère,
Et je vous ferai ce câlin,
Avant de vous revoir, j’espère.
Dumnac