Transparente est la vie
De ce terne fantôme ;
Ses jours suivent ses nuits,
Comme un lent métronome.
En lui, plus rien n’anime
Son éternel automne ;
Aucun flux d’endorphine,
Et un cœur plus qu’atone.
Booz est bien endormi,
Et ce n’est pas demain
Qu’il va prendre la main
D’une fille, ravie.
Où est le moissonneur
De l’éternel été ?
Cette faucille d’or
Négligemment jetée ?
Elle n’est pas pour lui,
Dans le champ des étoiles,
Celle qui l’éblouit,
Devant ses yeux, sans voile.
Nul Désir ne résonne,
Il n’inspire l’Amour,
Pas plus qu’il ne le donne,
Pourquoi faire la cour ?
Ah ! Si l’on pouvait être,
Après avoir été !
Et sans voir disparaître
Les folles voluptés !
Nous faut-il espérer,
De voir régénérés,
Un jour au Paradis,
Et le corps et l’esprit ?
Dumnac
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