Mon mal

Tu es entré par mon thorax là ou mes alvéoles étaient en éruptions,
Et j’ai senti sur mon aorte le souffle brûlant de tes flammes de dragon.
Tu m’étreins et tu entortilles le fil lentement comme une araignée,
Des épines de ta toile autour des spasmes de mon cœur déchiré.

Tu te glisses sous mes draps, sous ma poitrine fragile comme un démon,
Quand dans le noir je n’ai plus d’air, que tu m’as coupé l’inspiration.
Tu enfouis mes rêves pour que je succombe et briser mes tours de vers,
Quand chaque nuit ce cristallise le sel refoulé sous mes paupières.

Tu tournes et tu virevoltes au rythme des tic-tacs de mon malheur,
Des sursauts de ma peine quand danse la farandole des douleurs.
Tu emportes avec toi ma ferveur au fond de tes marais monotones,
Quand sur mon esprit tu déposes les couleurs funèbres de l’automne.

Tu t’invites entre les actes de ma mélancolie passive, sur ma tristesse,
Pour frapper les trois coups et baisser le rideau sur mon courage en pièce.
Tu déconnecte le « cordon » qui reliait mon cerveau à la mécanique,
Pour faire trembler ma main du bout de ma plume jusqu’au point critique.

Tu es mon mal et tu m’entraîne au creux des sillons de mes meurtrissures,
Dans le froid glaciale des abysses ou le silence devient ma nourriture.
Là où j’ai noyé dans mes doutes les larmes qui me faisaient écrire,
Alors je m’en vais pour retrouver le goût de pleurer et celui de sourire.

Coeur déchiré qui pleure
La où j ai noyé dans mes doutes les larmes qui me faisaient écrire

Des mots qui me touchent
Tant de pleurs qui délivrent au bout d un long chemin
Je t embrasse

Marie

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Amicalement Alanna